Le Chocolatier du Salon

Amélie vérifie ses boîtes de chocolats pour la dixième fois. C'est son premier Salon du Chocolat à Paris, et elle est très nerveuse. Elle travaille comme apprentie chez Monsieur Dubois depuis six mois. Aujourd'hui, elle représente seule la chocolaterie.

"Bonjour mademoiselle, je peux goûter?" demande une dame élégante.

Amélie sourit et présente sa création spéciale : des chocolats aux épices d'automne. "Bien sûr, madame. C'est du chocolat noir avec de la cannelle, du gingembre et une touche de cardamome."

La dame prend un chocolat et le mange lentement. "Mmm, c'est intéressant. Mais il manque quelque chose..."

Amélie rougit. Depuis ce matin, elle entend des critiques. Certains chocolats sont trop doux, d'autres trop épicés. Elle regarde le stand voisin où un chocolatier célèbre attire une foule énorme.

Soudain, catastrophe ! Un monsieur maladroit renverse sa tasse de chocolat chaud sur la table d'Amélie. Le liquide coule sur ses belles boîtes blanches.

"Oh non!" crie Amélie. Elle cherche des serviettes en papier. Ses mains tremblent. Quelques chocolats tombent par terre.

"Laissez-moi vous aider," dit une voix calme. Un homme en veste de chef l'aide à nettoyer. Amélie le reconnaît immédiatement : c'est Pierre Marcolini, le chocolatier belge mondialement connu !

"Merci beaucoup," murmure Amélie, intimidée.

Pierre remarque ses chocolats. "Puis-je goûter?"

Amélie hoche la tête, trop émue pour parler. Pierre prend un chocolat aux épices d'automne et le savoure attentivement.

"C'est audacieux," dit-il. "La cardamome avec le gingembre... c'est original. Vous avez du talent."

"Vraiment?" Amélie n'en croit pas ses oreilles.

"Oui. Mais permettez-moi un conseil : ajoutez une pointe de poivre noir. Cela va réveiller toutes les épices."

Il sourit et continue : "Nous avons tous des débuts difficiles. Mon premier salon était un désastre complet. Continuez, n'abandonnez pas."

Après son départ, Amélie se sent revigorée. Les critiques ne la dérangent plus. Elle sert ses chocolats avec une nouvelle confiance. À la fin de la journée, ses boîtes sont presque vides.

Monsieur Dubois arrive pour l'aider à ranger. "Alors, comment s'est passée ta journée?"

"J'ai beaucoup appris," répond Amélie en souriant. "Et Pierre Marcolini a aimé mes chocolats!"

"Marcolini? Vraiment?" Monsieur Dubois est impressionné. "Eh bien, je crois que j'ai une excellente apprentie!"

Ce soir-là, Amélie rentre chez elle fatiguée mais heureuse. Elle pense déjà à sa recette pour l'année prochaine : chocolat noir, épices d'automne, et une pointe secrète de poivre noir.

Vocabulaire

Become a Paid Subscriber to read the rest.